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Thom-Togo
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12 novembre 2005

Un volontaire a Lomé, suite et fin.

Ou en étions nous ... ha oui le dimanche a la plage ! J'essaie de rassembler mes idées parce que ca doit faire un bon mois que tout ca c'est passé. Au moins j'ai eu le temps de digérer le voyage et je ne vous ennuierais (peut être) pas avec des futilités. Donc après un samedi tranquille de récupération de cette semaine mine de rien bien remplie, nous voilà au dimanche prévu dans la paillote de Vincent (un copain de promo pour ceux qui ne suivent pas). Elle est située sur la plage un peut avant le Lac Togo dans un bled dont j'ai oublier le nom. Construite en feuille de palmier tressée une petite baraque de deux pièces et deux apatames et une clôture avec ouverture "télé" sur les vagues ... et les enfants toujours curieux qui pointent leurs nez en rigolant. Le trajet a été un peut magique pour moi puisque c'était celui des joies de la mer et du lac. Lorsqu'on n'était pas en vadrouille à visiter quelque chose c'est là qu'on retrouvait les copains pour des parties de vases ou de château de sable, c'est vous dire l'importance de ces hauts lieux de l'Histoire ! Après avoir passer l'Hôtel de la Paix, second hôtel de l'époque (après le 2 fev, pour ceux qui ne suivent toujours pas) il est aujourd'hui plutôt délabré mais on reconnaît bien ses formes en déferlante colorées derrière les palmiers. Quelques panneaux publicitaires pour le l'Hôtel du Lac Togo ou nous n'avons pas eu le temps d'aller, chose à laquelle je remédierais à mon prochain voyage. Ils ne m'ont pas parus si vieux que ca mais doivent être d'époque, à moins que ce ne soit mon enthousiasme qui ne joue des tours à mon imagination. Les peintures Coca Cola sur les murs de l'usine au niveau du port par contre étaient suffisamment vielles pour que je sois sur que le "Rêve" américain marquait déjà nos jeunes esprits. Ce qui était sûr aussi c'est qu'on était sur la bonne route, sortis de Lomé ce n'était pas évidant étant donné que la mer ronge la côte et que depuis 16 ans ils en sont au moins à la troisième route le long de la côte. Apres quelques kilomètres on a pris une piste vers la droite et là tout étais présent, le vent, les cactus, les palmiers, la marche de sable pour descendre à la plage ... grand bonheur. On ne devait pas être loin de notre coin de baignade habituel seulement avec l'érosion des cotes c'est difficile à juger. La barrière ou on allait ramasser les oursins a disparue, mais les pêcheurs sortent toujours leurs barques depuis la plage. Il y a des repères qui durent. Il parait aussi que le motel au lion existe toujours mais on ne l'a pas cherché, il faut bien garder des choses pour la suite. J'ai passé une bonne partie de mon après-midi dans les vagues, ceux qui m'ont vu à la mer s'en douteront. Le ballon de foot acheté la veille pour le centre as permis à l'équipe du village de s'entraîner sous la direction très professionnelle du chef. Cette petite balade était parfaite, entre iodisation des neurones (oui de iode) et souvenir, c'est vrais que cette paillote est un petit coin de paradis. Au retour on avait programmé un Marox Le restaurant du retour de la plage ou on s'enfilait des croque-monsieur énormes et des jus d'oranges gigantesques. Le cadre n'a pas changé d'un pouce, même disposition, même terrasse couverte d'une grosse charpente en bois, et même lampes kitch. On a même repris nos places habituelles au fond à gauche, par contre arg sur les prix ! Bien sur c'est pas moi qui payais les factures à l'époque mais la c'est haut de gamme, en plus malgré mon œil de grand les plats sont beaucoup moins bon et copieux, rapport qualité prix zéro. Moi je m'en fiche j'ai toujours le goût du croque-monsieur fondant dans la bouche, na ! Le retour. Voilà il fallait que je laisse Lomé, sa verdure, ses fruits et sa civilisation pour m'en retourner retrouver la ferme dans sa brousse paumée du ch'nord (spécial dédicace). En route j'avais quelques étapes, mais avant de vous les décrire il faut que je vous raconte mon aventure de la gare routière. Baptiste m'avait posé à la gare vers 7h30, heure de l'embarquement, mais le bus ne devait pas partir avant 9h (cqfd). J'ai donc fait un tour vers les marchands installés par là histoire de passer le temps. Au bout d'un moment je repère un marchand de vidéo qui passait un vrai bon Nanare, genre filme de kunfu américano-américain. Je m'installe donc pour admirer ce nullissime chef-d'œuvre et voilà qu'un type vient me tenir la jambe voulant absolument me vendre quelque chose. Je tien bon jusqu'à ce qu'il me propose de cirer mes chaussures qui en avaient effectivement bien besoin. Je lui cède, il passe un bon quart d'heure dessus, me les rends (à posteriori c'est déjà pas mal) et me demande tout naturellement 1500 francs CFA ... heu normalement c'est pas 50 francs pour la paire ?! Malheureux non seulement je n'avais pas négocié le prix avant mais en plus je n'avais pas de monnaie ! J'ai du tenir un bon quart d'heure de négociation et de scandale pour m'en tirer au prix exorbitant de 500 francs. La situation commençait à être tendu et il valait mieux ça que d'enter dans de vraies complications. Enfin on ne le répétera jamais assez : méfiez-vous des gares de bus c'est pire que la RATP ! Ma première étape était à Yao Kopé un village situé un peut avant Sokodé ou un volontaire DCC est en poste. Il bosse pour le projet de réinsertion de prisonnier qui travail en lien avec la ferme et qui est à l'origine de la mise en place de mon poste. Après avoir visité le "village renaissance" (le projet en question) j'ai passé un moment bien sympa comme on peut l'imaginer entre un vieux coopérant (d'un an a peine ;o)) et un tout jeune arrivé (de déjà un mois :o)). Le soir on est allé boire une bière (ou 2) avec des togolais et puis le lendemain je suis repartis pour ma 2de étape à Niamtougou au nord de Kara. Là je profitais de ce que le Chef de Brigade de Gendarmerie de Cinkassé (un ami de Jacques) venait d'y être muté pour aller visiter un projet similaire au notre et déjà abouti. Le trajet cette fois était superbe avec la montée sur la région de Kara qui surplombe la région des plateaux, et le passage de la Faille d'Aléjo toujours un peut impressionnant. A Niamtougou il n'y a pas grand chose à part l'aéroport de l'armée de l'aire du Togo héritage de Feux Héyadéma Père. Mais mis à part ce superbe bâtiment inoccupé (ou presque) et une gendarmerie délabré il n'y a rien à faire là-bas. Moi j'y allais pour voir Monsieur Charles. C'est un Docteur en Droit International qui a fais ses études en Europe et qui, une fois rentré au Togo, est retourné dans son village fonder une ferme. Autant dire une exception dans l'Afrique entière ! Aujourd'hui (20 ans plus tard) sa ferme est devenue un beau centre de formation et de développement que Jacques m'avait recommander de visiter. Seulement Monsieur Charles c'est beaucoup battu pour monter sa ferme et notamment contre des bailleurs de fond et autres agents de développement qui voulaient l'emmener sur des voies qui ne l'intéressait pas. Il est donc assez critique et après l'avoir attendu une bonne heure, dix minutes ont suffit pour que mon enthousiasme s'en prenne plein les dents, que mon amour propre soit remis à sa place et que mes certitudes soient renvoyées à leurs questions. Moi qui étais venu chercher les conseils avisés d'un véritable acteur de ce qu'on appel savamment l'autopromotion j'ai reçu le meilleur qui soit : "tu ne sais rien et tu ne pourras rien faire avant un an. Si tu es encore là à ce moment la tu sauras quoi faire." Voilà je vous laisse méditer parceque personnellement je n'ai pas fais le tour de la question ! Un peut déboussolé mais reconnaissant d'avoir été remis dans un droit chemin je reprenais ma route. Comme il était encore tôt je décidais de partir directement pour Cinkassé. Le CB m'as donc emmené à un point de contrôle pour trouver un taxi, et par chance en arrivant passait un "chauffeur". C'est un de ces gars qui remonte en un ou deux jours des grosses berlines du port de Lomé à Ouagadougou. J'hésitais un peut à monter avec un mec qui roulent à fond chooté au café et à je sais pas quoi d'autre, mais la perspective d'un voyage rapide en mercedesse intérieure cuir, climatisation et auto-radio qui marche a vite eu raison de mon appréhension. En fin de compte je crois que préfère avoir un accident à 110 dans une grosse voiture avec ceinture plutôt qu'à 80 dans un taxi brousse ! En plus le voyage est beaucoup plus rapide en 3h de temps j'étais arrivé à Cinkassé, et j'avais eu toute la place pour profiter du superbe point de vue sur la savane en descendant des montagnes de la région de Kara. Voilà vous savez tout ou du moins l'essentiel du voyage de ThomTogo à Lomé bon voyage a vous aussi et à bientôt !
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