un volontaire a Lomé
Et voilà toujours les subtilités de la vie dans ma vraie fausse brousse. Apres avoir tapé un beau texte sur un vieux mais vaillant ordinateur, celui-ci tombe en panne et tout est à recommencer. Bien sur les problèmes d’ordinateur ne sont pas spécifique a ce coin du monde et je suis sur que vos fidèles machines vous ont déjà données bon nombre de surprises contrariantes. Ce que je veut dire c’est qu’ici le problème est généralisé, même si les choses semblent facilement accessible rien ne l’est vraiment, alors qu’en « vrais » brousse au moins c’est clair ya rien :o))
Enfin tout ca pour dire que je vais essayer de vous retracer mon aventure à Lomé sans me laisser trop influencer par mes expériences de ces dernières semaines.
Le voyage
Pour joindre Cinkassé à Lomé des bus confortables et des taxi brousse forcement inconfortables traversent le pays pendant la nuit les jeudi et dimanche. Ces jours là tous les bus se rassemblent à la gare, un espèce de terrain vague avec peut être une cabane d’enregistrement mais que personne n’utilise. Une armée d’assistant taxi, de petit rabatteurs, de vendeur ambulant et de mendiant prend place aux accès stratégiques et la moindre personne passant à leurs proximité est frénétiquement assailli. Considéré comme client potentiel c’est à celui qui arriveras à le placer dans son taxi ou a lui vendre un babiole avant les autres.
Une bonne solution pour se sortir de cette situation est de répondre « non » à toutes les questions, vous devenez ainsi un client beaucoup moins potentiel et la frénésie retombera un peut.
Une fois l’épreuve de l’arrive à la gare passée vous n’aurez pas de mal à trouver une place puisque tout le monde reste tout de même attentif à vous. On vous donne un ticket et il ne reste plus qu’a attendre le départ qui a lieux à peut près de façon constante 2 - 3 h après l’heure annoncée.
Ce que nous ne savions par contre pas, c’est que les places se réservaient dés le samedi. Si bien que quant nous nous somment pointé le dimanche tous les bus étaient plein. Obligé de se rabattre sur les taxi brousse on a quant même pu me trouver une « bonne place », c’est a dire que je me suis retrouvé entre le chauffeur et son assistant, sur la planche qui couvre le trou au dessus du moteur ! Muni de mon ticket je suis donc allé attendre un peut plus loin à l‘endroit ou les chauffeurs enregistrent leurs départs à la police si j’ai bien compris. J’en ai profité pour appeler Anaïs et Baptiste, deux copains de promo qui sont à Lomé.
Les bus arrivent doucement pour les formalités, le temps passe et d’un coup l’un d’entre eux est prêt à partir ... Branle bas de combat dans les équipages ! Klaxon à qui mieux mieux ! Tout le monde à bord ! Le dernier sur la route à perdu ! Il ne fait pas bon être sur la ligne de départ : deux taxi brousse de front, à fond de première pour lancer la machine, slalomant entre les nids de poules, c’est un vrais remix de Mad-Max ! Pour avoir le bon tableau de la scène il ne vous reste plus qu’a me mettre au premier rang en train de me dire « Ha oui c’est vrais t’es en Afrique ... »
Heureusement dés le premier contrôle de police le peloton s’étire et les bus sont moins a touche touche. Mais moi je suis toujours en train de me dire « t’inquiètes t’es en Afrique, une poubelle surchargée, lancée à 80km/h de nuit sur une piste défoncée c’est normal ». Je doit dire pour leurs défense qu’avec leurs condition de travail les chauffeurs sont vraiment des as. Dombolo (c’est la musique locale) a fond, coudes a l’équerre, le regard braqué sur la route, concentration impressionnante, un maîtrise millimétrique du véhicule : ils en imposent.
A ce niveau de l’histoire il faut que j’avertisse ceux qui ne le savent pas que j’ai habiter à Lomé avec les parents quant j’avais 10 – 11 ans (il y a donc 16ans). On avait pas mal voyager dans la région et donc ces 2 ans à Cinkassé est une sorte de mise en couleur d’un film en noir et blanc.
Revenons a nos moutons (ceux qui
sont attacher sur le toit du taxi entre le tas de bassine et le sac de maïs,
juste sous la cage des poulets ;o)). Après le départ je me suis calé
comme je pouvais pour m’installer dans cette espèce de torpeur caractéristique
de ces voyages inconfortables et interminables. Il me semble que j’ai vue la
traversée de "
Premiers contactes avec Lomé
A la gare d’arrivée c’est rebelote de la scène de départ mais là on essaye de vous faire monter dans un taxi pour aller en ville, de vous refourguer une vrais montre Cartier en vrais plastique, ou de vous prouver par A + B qu’on est amis et donc que vous devez donner 100 francs 100 francs. Pas de problème j’ai le temps en attendant Anaïs et Baptiste qui ne tardent d’ailleurs pas a arriver !
Sur la route pour chez eux, c’est
les retrouvailles avec les souvenirs de Lomé.
La Brasserie du Bénin, sans doutes une des seules industries qui arrive à remplir les poches des notables tout en restant rentable. C’est un grand et haut bâtiment qui avait marqué mon enfance, peut être simplement a cause des salutations joviales et respectueuses des papas chaque fois qu’on passait devant. Je dit des papas car on étais souvent deux ou trois familles a se déplacer ensemble.
Il y a aussi l’état-major militaire dont je ne me souvenais pas vraiment, mais que l’imposant mur d’enceinte décoré de lions armés d’arcs a fait revenir instantanément à ma mémoire. Puis la faculté sur la droite qui des terrains pelés de mes souvenirs est devenu bien verte et boisée et sur la gauche quelque part notre maison !
La citée du Bénin de l’époque aujourd’hui appelé « le block » a bien changée beaucoup de verdure et d’arbre y ont poussés dans les rue et le long du boulevard. Au premier passage je n’ai pas vraiment reconnu, mais en y retournant j’ai bien retrouver le square ou les petits allais avec les nounou (mon frère et ses potes qui sont plus grands que moi aujourd’hui), la piscine, et la maison. Je n’ai pas demandé a entrer mais elle n’as pas changé. De l’extérieur il y a juste l’apatam (abris sans mur au toit de paille) qui a disparu au profit d’un toit de tôle et le gros arbre tordu de ma cabane qui s’appuyait sur le mur qui a été coupé.
En continuant la route on arrive a la colombe de la paix qui bizarrement n’avais pas marqué mon souvenir. Pas autant en tous cas que la lagune et ses abords qui n’ont pas changés, pour les initiés coco chanel de la lagune parfume toujours. Pour le reste mon souvenir de la ville n’est pas très marqué, les vélo ont été remplacés par des mobylettes et les moto, mais il y a toujours les petits étales de vendeuses et l’allure générale des rues n’as pas changé.
Les petits fours de l’ambassadeur et Le CCF
Le second ou troisième soir de mon arrivée il y avais soirée VIP au Centre Culturel Français pour inaugurer le prêt des DVD. Nous avions eu des invitations, c’était donc l’occasion de profiter d’un peut de francophonie (vin, fromages et saucissons) et de se prêter au jeux des mondanités qui sert toujours le carnet d’adresse. Pour moi c’était aussi le retour au lieux mythique des projections pour les enfants et de la venue annuel du père Noël militaire ! Ca n’as pas changer ou presque. La même entrée (agrandie peut être), la même scène et les mêmes gradins mythiques, les même bâtiments (peut être agrandis eux aussi). Par contre je ne me souvenais pas du bar mais à l’époque je ne m’intéressais pas encore à ces choses là.
La soirée étais forcement très « petit fours de l’ambassadeur » (même si on a eu du pain de mie avec du cheddar). Il y avais pas mal de Togolais acteurs de la francophonie Loméenne apparemment surtout venu pour le buffet. Le milieu du développement étaient bien présent plus quelques représentant des association culturelles de Lomé, venus soit comme moi pour découvrir le milieu, soit pour simplement pour profiter de l’occasion de changer de cadre. On a eu droit a deux beau discours un peut répétitif, forcement le prêt de DVD c’est très bien mais de la à en parler 1/2h ... et puis la soirée c’est continuer doucement en cercles de discutions plutôt agréables
Enfin quoi qu’il en soit et même si l’ambiance étais assez simple et détendue, ces soirées illustre de façons surprenante le syndrome du complexe de l’expatrier. L’expatrier caricaturale et toutes ressemblance avec des personnes réelles serrais fortuite ;o)) L’expatrier donc souffre d’une supériorité inhérente à sa situation (qu’il choisi combattre a des degrés divers) mais d’un autre coté il a irrésistiblement besoin de ses racines (les autres expatrier) ce qui le ramènent dans une réalité plus simple. A cela vous rajouter des relation aux contraintes (de travail, de loisir, d’intérêts, d’âge, administrative, ... ) plus ou moins grande entre tous et vous obtenez cette ambiance si particulière des « petits fours de l’ambassadeur ». On se retrouve autour du même besoin de racines communes mais sans vouloir y sacrifier de son complexe de supériorité. Heureusement tout cela ne sont que des généralités et quelques d’expat arrivent à trouver un équilibre dans tout ca. Bon ok ... Je me suis laissé embarquer par mes cogitations personnelles mais ce sont vos réactions qui m’intéressent alors lâchez vous !
Cette soirée au CCF m’as aussi permis de découvrir
la formidable bibliothèque, et notamment tous les ouvrages sur le Togo. Du coup
j’ai passé mes après-midi suivants a éplucher les bouquins sur le nord Togo.
C’est d’ailleurs marrent de noter a cette occasion que les ouvrages existants
datent des années 50 (avec forcement une bonne teinte colonialiste) puis rien
jusqu’aux milieu des années 80 (le Togo est alors «
Au moins maintenant j’y vois un peut plus claire sur les peuples du Togo il ne me reste plus qu’a trouver un histoire des Ashenti (Ghana) , du royaume d’Abomey (Benin) et de celui des Mossi (sud Burkina) et ce seras parfais.
Voila c'est tout pour ce soir les enfant, mais l'histoire n'est pas terminée... la suite au prochain numéro !